Département d’Etudes Germaniques
UFR Langues, Cultures et Communication
34 Avenue Carnot - TSA 60401
63001 Clermont-Ferrand Cedex 1
Centres d’intérêt :
Groupes de recherche :
Ce collège doctoral implique les universités de Clermont-Auvergne, d’Erlangen et de Pise. Pour la partie clermontoise, il sera intégré à l’école doctorale des Lettres, Sciences Humaines et Sociales.
L’un des thèmes centraux de ce collège doctoral concerne les transferts culturels et linguistiques au Moyen Âge.
La finalité d’un tel collège doctoral est de préparer au mieux les doctorants travaillant dans les domaines qui sont ceux de la langue, de la littérature et de l’histoire médiévales et de la Renaissance en privilégiant les approches comparées. Une telle structure inclura bien entendu la direction de thèses en cotutelle et permettra aux doctorants d’acquérir des connaissances scientifiques et linguistiques dans des domaines dont la maîtrise sera une aide précieuse pour de futurs chercheurs : linguistique diachronique et langues anciennes (ancien français ; vieil et moyen haut-allemand ; italien médiéval ; latin médiéval) ; littérature comparée (adaptations et traductions de textes au Moyen Âge et à la Renaissance) ; histoire de l’Europe médiévale ; paléographie et codicologie. Par exemple, des étudiants allemands et italiens bénéficieront à Clermont-Ferrand de modules d’introduction à l’ancien français et de littérature comparée (littératures médiévales française, allemande et italienne) tandis que des étudiants français et italiens suivront à Erlangen des modules de vieil et moyen haut-allemand et que des étudiants allemands et français étudieront les langues de l’Italie médiévale à Pise. La formation sera complétée par des ateliers d’introduction à la codicologie et à la paléographie. Les étudiants inscrits dans ce collège doctoral devront passer au moins un semestre dans l’une des deux universités partenaires.
L’offre en langues et littératures du Moyen Âge et de la Renaissance a fortement diminué dans de nombreux cursus traditionnels, comme ceux de Germanistique en France ou de Romanistique en Allemagne. Aujourd’hui, rares sont les chercheurs capables de lire les textes médiévaux des pays voisins en version originale. Cette situation conduit à de réels problèmes de compréhension des sources : comment travailler sur le roman médiéval si l’on ne sait pas lire les différentes versions d’un même texte en langue originale ? Comment travailler sur l’histoire de l’Empire si l’on ne comprend pas les chroniques latines, allemandes ou italiennes médiévales ? Un tel collège doctoral permettra de pallier ces lacunes et donnera à ses doctorants un profil qui, lors d’un recrutement par une université, les démarqueront des autres candidats. Le croisement des disciplines et des compétences, tel qu’il est conçu dans ce collège, permettra de redynamiser ce secteur de la recherche en suscitant de nouvelles vocations et en recréant un vivier de chercheurs bi- voire trilingues.
Du fait de sa pluridisciplinarité, de la large part qu’il accorde aux langues et littératures médiévales ainsi que de son caractère trinational, ce collège se distinguera des structures déjà existantes et essentiellement axées sur l’histoire et les sciences sociales. Il s’articulera autour de séminaires de recherche, d’ateliers (modules interdisciplinaires), de journées d’études et de colloques. Ces manifestations seront également rendues possibles par des échanges d’enseignants entre les trois universités partenaires.
Une première rencontre des collègues impliqués (Sonja Glauch, Ludwig Fesenmeier, Christian Rivoletti pour l’Université d’Erlangen, Roberta Cella et Cristina Cabani pour l’Université de Pise ; Françoise Laurent, Ludovic Viallet, Daniele Rivoletti, Jean-Luc Fray, Donatella Bisconti, Sonia Porzi et moi-même pour l’Université Clermont Auvergne) a eu lieu à Clermont-Ferrand les 22 et 23 mars 2017. Cette rencontre a permis de monter le dossier scientifique demandé par l’UFA ; le dossier a ensuite été complété et finalisé par des échanges de mails et envoyé à l’Université Franco-Allemande pour le 31 octobre 2017.
Une première demande formulée en 2017 a été rejetée en avril 2018 par l’UFA. Le dossier a donc été revu et complété à l’automne 2018 par les trois partenaires et une nouvelle demande déposée. La réponse de l’UFA devrait nous parvenir en avril 2019. Si elle est positive, le collège doctoral pourra commencer son activité en 2020.